Belœil

 

     Le château de Belœil est probablement le majestueux de la Wallonie picarde. Propriété des princes de Ligne depuis huit siècles, le domaine surnommé pompeusement le "Versailles belge", a tout pour subjuguer le visiteur. Son intérieur recèle de nombreuses pièces d'exception et son parc à la française renvoie au génie de Le Nôtre.

 

     L'origine du château reste mal connue. Il semble bien probable, d'après les gravures conservées, que l'ensemble castral date du dernier triers du dix-septième  siècle. Il héberge alors le prince Claude Lamoral Ier de Ligne (16418-1679) qui de par ses hautes fonctions à travers l'Europe, ramène quantités de souvenirs qui ornent encore les murs du château. Il faut attendre le dix-huitième siècle pour que le domaine acquière peu à peu une réputation européenne. En effet, le prince Claude Lamoral II de Ligne (1685-1766) fait réaliser un vaste jardin dans le plus pur style français. De nos jours, celui-ci reste une référence en la matière. S'il n'est pas le fruit du travail de Le Nôtre, il n'en reste pas moins un témoin exceptionnel de la diffusion de ce style dans nos régions.

 

     Son fils, le prince Charles Joseph de ligne (1735-1814) mène une vie fastueuse auprès des plus grands d'Europe. Il est un familier de la reine Marie-Antoinette, de l'empereur Jospeh II ou encore de la tsarine Catherine II de Russie. Connu et apprécié, il draîne un multitude d'aristocrates vers Belœil qui connait alors son âge d'or. Le prince enrichit le château d'une rès riche bibliothèque qui fait encore l'admiration des bibliophiles. Enfin, il adjoint un jardin à l'anglaise au domaine avant de s'exiler à Vienne suite à la Révolution française.

 

     En 1900, le château brûle entièrement, seuls les communs sont sauvés de la destruction. Toutefois, le mobilier, les œuvres d'art et les livres sont sauvés et sont encore visibles dans le château reconstruit.