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Histoire

 

     Les origines de la ville remontent au septième siècle de notre ère, lorsque des moines s'établissent au plus bas de la vallée, protégés par les marais formés par le confluent de la Dendre et du rieu d'Herseaux. C'est l'époque de l'évangélisation de la région de la Scarpe et de l'Escaut sous la houlette de Saint-Amand. Le onzième siècle voit Leuze se développer peu à peu. Le monastère s'est transformé en chapitre de chanoines et Guéric le Sor, seigneur d'Avesnes, règne depuis le château qu'il s'est fait construire à Leuze sur les terres qu'il a conquises entre l'Escaut et la Dendre. C'est l'époque des petits seigneurs locaux et de la déliquescence de l'autorité des grands seigneurs.

 

     Leuze passe alors entre les mains de divers seigneurs durant les derniers siècles du Moyen Age sans dommages. L'élevage de moutons et le travail de la laine assure de substantiels revenus. Mais la situation géographique de la bourgade la place par moment au centre des dissensions entre le royaume de France et les Etats bourguignons. C'est ainsi qu'en 1477, la ville et le château sont entièrement ravagés. Près d'un siècle plus tard, la ville subit les affres de la guerre de religions et est à nouveau pillée en 1558 et 1581.

 

     Le dix-septième siècle livre également son lot de malheurs à la petite ville de Leuze. Ainsi, en 1606, un incendie ravage la plupart des habitations, ce qui pousse à l'exil un tiers de la population. L'année 1691 voit Leuze entrer dans la grande histoire, avec la victoire française contre les alliés, lors de la "bataille de Leuze". Célébrée par Louis XIV pour sa propre gloire, la bataille se traduit localement par près de deux mille morts en une journée.

 

     Le dix-huitième siècle est synonyme pour Leuze comme ailleurs en Europe occidentale de prospérité économique et de paix relative. Les habitants s'adonnent de plus en plus à la confection de bas à domicile. Un nouvel incendie dramatique survient en 1741 et détruit la ville en trois heures. Tout est à reconstruire, y compris la collégiale. Toutefois, la prospérité revient et une chaussée relie désormais la ville à ses proches voisines : Tournai et Péruwelz.

 

     Enfin, au dix-neuvième siècle, le secteur bonnetier s'industrilaise de façon croissante et la ville se connecte au réseau ferré en pleine expansion. Le vingtième siècle verra la bonneterie employer jusqu'à près de 2000 personnes avant de sombrer lentement pour ne plus employer aucune personne au siècle suivant. L'heure est alors à la reconversion, notamment dans le secteur de l'industrie agroalimentaire.

Elevée entre 1742 et 1745, la collégiale se dresse encore au milieu de ce qui fut le centre-ville durant des siècles.

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